Filsde roi (Pépin le Bref) il le devient à son tour pour préserver l’unité du royaume toutefois partagé avec son frère. On est en 771 le frère de Charlemagne meurt. Il faut qu’il reprenne les rênes d’une famille qui est prête à trahir. Charlemagne réussit et envahit l’Espagne mais échoue. Il se passionne pour l’éducation avec l’aide de l’église catholique pour que
Ilest important de savoir que le souverain masculin est le souverain héréditaire d'un État indépendant ou d'un royaume. Un empereur, en revanche, se réfère au souverain d'un empire. C'est la principale différence entre les deux mots, roi et empereur. Il est intéressant de noter qu'un souverain au rang d'empereur est supérieur au souverain au rang de roi. Les rois et les
RichardCœur de Lion, le roi pressé. Héritier de l’empire Plantagenêt, Richard Cœur de Lion est promis à être l’un des souverains les plus puissants d’Occident. Son règne dura seulement dix ans. Une décennie toutefois menée tambour battant, de son couronnement comme roi d’Angleterre à sa mort inattendue en 1199.
15801598: Philippe Ier (règne en Espagne sous le nom de Philippe II. Son père n'est autre que Charles Quint.) 1598-1621: Philippe II . 1621-1640: Philippe III. En 1640, le royaume de Portugal est dirigé par Philippe III, qui est également roi d'Espagne sous le nom de Philippe IV. La guerre de Restauration (1640-1668) détrône Philippe III
32.1 Le roi empereur en son royaume; 3.2.2 La lutte contre la papaut é; 3.2.3 Les problèmes financiers; 3.2.4 Les questions territoriales; Des rois affaiblis [modifier | modifier le wikicode] Une puissance territoriale réduite [modifier | modifier le wikicode] Le royaume de France en 987 (en bleu le domaine royal) À la fin du Xe siècle, le roi de France Hugues Capet et ses
Cen'est qu'en 911 que le roi scandinave Rollon accepte le baptême et devient duc de Normandie, vassal du roi de France. Débarquement des Vikings de leurs drakkars Face aux difficultés extérieures qui redoublent dans la seconde moitié du IX ème siècle, le cadre du royaume s'avère encore trop vaste pour assurer une défense efficace contre les envahisseurs.
xBHg. Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisFils de l'empereur Henri VI et de Constance de Hauteville, héritière des rois normands, Frédéric naquit à Iesi le 26 décembre 1194. Orphelin à quatre ans, le jeune roi de Sicile est confié à la tutelle d'Innocent III et assiste à la dégradation de son royaume, tiraillé entre les barons indigènes et allemands, les légats pontificaux et les prétendants à la succession des Normands. En 1212, avec la protection du pape, il est élu roi des Romains par les princes allemands qui abandonnent le parti d'Otton de Brunswick après Bouvines 1214. Il abuse ensuite de la faiblesse politique d'Honorius III pour se faire couronner empereur et réunir ainsi, à titre personnel, la Sicile à l'Empire germanique 1220.Frédéric a alors vingt-six ans. Sa forte personnalité en fait un des souverains les plus originaux de l'histoire. Une intelligence rare, une curiosité universelle, une vaste culture où se mêlent la connaissance des langues et l'apport des philosophes grecs et des savants arabes, un raffinement dans les plaisirs comme dans la cruauté, une volonté despotique de s'imposer par la ruse ou par la violence, une indifférence en matière religieuse qui n'exclut pas la poursuite des hérétiques mais l'incite à la tolérance envers les juifs et les musulmans, tous ces traits en font le précurseur des princes de la Renaissance, sans scrupules et avides de puissance et de savoir. Grâce à lui, Palerme devient un centre d'intense activité intellectuelle des poètes provençaux, des philosophes, des savants, des astrologues entourent l'empereur qui compose un traité de vénerie, correspond avec le sultan d'Égypte et, en plein âge gothique, fait édifier la citadelle de Castel del Monte, imitée de l' en Sicile, il veut faire de ce royaume la base de son pouvoir et se désintéresse de la Germanie. Il faut d'abord réorganiser. Il révoque les concessions de fiefs, brise la résistance des barons, révise tous les titres de possession, fonde l'université de Naples pour former les agents royaux. En 1231, à l'exemple des empereurs romains, il rassemble toute la législation dans un recueil, le Liber augustalis appelé aussi Constitutions de Melfi, qui exprime sa conception d'une monarchie absolue et rénove l'administration du royaume. La puissance féodale et les libertés citadines sont anéanties, la collecta et des monopoles royaux assurent de bonnes rentrées fiscales, la liberté du commerce et la création de fermes royales modèles doivent stimuler la vie économique. Cette brillante reconstruction, qui étouffe toute initiative autre que celle du roi, est par là même étendre son autorité à toute la péninsule, Frédéric II se heurte à la résistance conjointe de la papauté et des villes de l'Italie du Nord. Grégoire IX excommunie l'empereur qui avait fait vœu de croisade mais différait sans cesse son départ. Au moment où Frédéric II obtient du sultan al-Kamil la restitution de Jérusalem à prix d'argent et coiffe la couronne royale au Saint-Sépulcre, les armées pontificales envahissent les Pouilles, mais le pape vaincu doit consentir à la paix de San Germano 1230. Après avoir maté en Germanie une révolte de son fils Henri, l'empereur veut soumettre les villes de la plaine padane. Il défait les armées de la Ligue lombarde à Cortenuova 1237, mais ne peut vaincre la résistance des communes. Un nouveau conflit l'oppose à Grégoire IX, à propos de la Sardaigne, que l'empereur a concédée à son fils Enzo, au mépris des droits de l'Église. La lutte du Sacerdoce et de l'Empire donne lieu à une polémique d'une rare violence, où s'opposent les encycliques pontificales qui formulent la doctrine théocratique et les libelles impériaux qui affirment le pouvoir absolu de Frédéric II. Innocent IV réunit un concile à Lyon, y excommunie et dépose l'empereur 1245. Celui-ci ne se tient pas pour battu malgré des complots, la révolte de Parme, il semblait avoir raffermi son autorité en Italie du Nord, lorsqu'il meurt dans un château des Pouilles en 1250. Sa disparition provoque l'écroulement du pouvoir impérial. La partie germanique de l'Empire, dont il s'était désintéressé, est livrée à l'anarchie féodale et aux lutte [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 2 pagesÉcrit par maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de ParisClassificationHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, Moyen ÂgeHistoireHistoire chronologieHistoire du Moyen ÂgeSaint Empire romain germaniqueAutres références FRÉDÉRIC II 1194-1250 empereur germanique 1220-1250 » est également traité dans ALLEMAGNE Histoire - Allemagne médiévaleÉcrit par Pierre-Roger GAUSSIN • 14 149 mots • 7 médias Dans le chapitre Frédéric II 1194-1250 et la fin de l'idée d'empire universel » […] À défaut de faire admettre l'hérédité de la couronne impériale, Henri VI avait du moins pu faire élire, en 1196, Frédéric-Roger roi des Romains », expression qui avait prévalu dès l'époque d'Henri IV et Henri V pour désigner le successeur élu de l'empereur. Que valait l'engagement, face au péril d'une longue minorité ? Unanimes pour n'en pas tenir compte, les princes ne s'entendirent pas quant a […] Lire la suiteCROISADESÉcrit par Jean RICHARD, Universalis • 8 150 mots • 4 médias Dans le chapitre La sixième croisade » […] L'échec de la cinquième croisade, qui avait soulevé de grands espoirs en Occident et chez les chrétiens d'Orient, n'empêcha pas la prédication d'une sixième croisade, lorsque l'empereur Frédéric II prit la croix, en 1223. L'empereur tarda à s'embarquer ; les croisés déjà arrivés en Orient, après avoir restauré quelques places fortes, commençaient à repartir pour l'Occident ; le pape Grégoire IX f […] Lire la suiteDE TRIBUS IMPOSTORIBUSÉcrit par Raoul VANEIGEM • 868 mots Livre mythique s'il en fut, le De tribus impostoribus Livre des trois imposteurs a hanté la conscience du Moyen Âge. L'ombre suscitée par son incertaine réalité n'a pas cessé, pendant des siècles, de nourrir l'idée que l'humanité a pu s'engager dans la voie des religions comme en un chemin d'une absurdité et d'une aberration fondamentales. On prête au karmate Abū Tāhin le propos d'où va découl […] Lire la suiteGRÉGOIRE IX, UGOLINO comte de SEGNI 1145 pape 1227-1241Écrit par Marcel PACAUT • 307 mots De la famille des comtes de Segni et neveu d'Innocent III, canoniste éminent, homme entreprenant et décidé, Ugolino Conti, devenu pape en 1227 sous le nom de Grégoire IX, joua un grand rôle, avant son accession au souverain pontificat, dans la formation de l'ordre des Frères mineurs Franciscains. Il fut, en effet, l'ami de François d'Assise, pour lequel il éprouvait une très vive admiration et d […] Lire la suiteHOHENSTAUFEN ou STAUFEN LESÉcrit par Anne BEN KHEMIS • 1 000 mots • 1 média Famille qui règne en Allemagne et en Italie de 1138 à 1250, c'est-à-dire de l'élection de Conrad III à la mort de Frédéric II. Elle joue un rôle considérable en Europe à cette époque, mais ses membres, qui ont souvent été des personnages remarquables, n'ont pu résister aux tendances centrifuges de ce conglomérat de duchés . Les Hohenstaufen héritent du rêve d'un empire unifié, plus ou moins centra […] Lire la suiteINNOCENT IV, SINIBALDO FIESCHI 1195 pape 1243-1254Écrit par Marcel PACAUT • 277 mots Sinibaldo Fieschi, issu d'une puissante famille noble de la région de Gênes, canoniste de grande valeur, diplomate habile et tenace, fut élu pape en 1243 sous le nom d'Innocent IV. La vacance du Saint-Siège avait alors duré presque vingt mois du fait de difficultés politiques l'empereur Frédéric II, en même temps roi de Sicile, avait entrepris de contrôler toute l'Italie et de faire passer sous […] Lire la suiteITALIE - HistoireÉcrit par Michel BALARD, Paul GUICHONNET, Jean-Marie MARTIN, Jean-Louis MIÈGE, Paul PETIT • 27 454 mots • 42 médias Dans le chapitre Frédéric II la lutte du Sacerdoce et de l'Empire » […] Petit-fils de Frédéric I er Barberousse et héritier par sa mère du royaume de Sicile, Frédéric II réussit à se faire couronner empereur en 1220 et à réunir sous son autorité l'Empire et l'Italie du Sud. Grâce à des vicaires impériaux, il veut étendre son hégémonie à l'Italie du Nord et du Centre. Sa politique autoritaire suscite l'hostilité du pape et l'inquiétude des communes. Grégoire IX exco […] Lire la suiteKANTOROWICZ ERNST 1895-1963Écrit par Paola MAFFEI • 1 793 mots Dans le chapitre Soldat et étudiant » […] Il apprend l'anglais dès la petite enfance grâce à sa gouvernante, et le français au lycée Auguste Viktoria, où il fait ses humanités de 1904 à 1913. Commencée à Hambourg, une brève expérience dans le commerce est interrompue par la guerre à l'âge de dix-neuf ans, il s'engage comme volontaire. Blessé à Verdun en juin 1916, il est ensuite envoyé sur le front de l'Est, en Ukraine, où il reste à pe […] Lire la suiteSAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - repères chronologiquesÉcrit par Vincent GOURDON • 472 mots 962 Otton I er , vainqueur des Hongrois en 955, reçoit du pape Jean XII la couronne impériale à Rome 2 février. 972 Mariage de Théophano de Byzance et du futur Otton II 973-983, fils d'Otton I er . 1024 Mort d'Henri II 1002-1024. Succession difficile de Conrad II le Salique 1024-1039, qui inaugure la dynastie des empereurs franconiens. 1032 Le royaume de Bourgogne est rattaché à l'Empi […] Lire la suiteSAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUEÉcrit par Marcel PACAUT • 3 819 mots • 5 médias Dans le chapitre L'apogée de l'Empire médiéval Ottoniens, Saliens et Staufen » […] Entre 962 et 1250, les empereurs les plus valeureux tentèrent inlassablement de renforcer leur autorité en Allemagne et de soumettre les Italiens. Ils s'usèrent à l'une et à l'autre tâche et échouèrent finalement ; mais leurs entreprises ne manquèrent pas de grandeur. Conscient des faiblesses de l'édifice impérial, Otton le Grand s'efforça d'y remédier en s'assurant soit directement, soit par l'in […] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis
Il y a trente ans, Didier Piganeau, alias Didier 1er régnait sur le Royaume de Basoche à Poitiers. Avec ses camarades, joyeux lurons, l’étudiant en droit, à l’esprit frondeur, s’est inventé ce Royaume, constitué de quelques bistrots et de franches rigolades. A la suite d’une bonne blague, en 1977, il s’est ainsi retrouvé invité au couronnement de Bokassa 1er à Bangui en Centrafrique. Pris dans l’engrenage, il a assumé jusqu’au bout son rôle de roi et sa couronne imaginaire. Devenu journaliste à Sud-Ouest, il raconte son incroyable périple, dans Le roi chez l’empereur, aux éditions La Table Ronde. Télécharger l'interview
Lorsque François Ier monte sur le trône de France au printemps 1515, il est encore considéré comme un seigneur féodal mais il est le souverain au-dessus de tous les seigneurs du royaume. Il bénéficie du long travail des juristes de l'entourage royal depuis le XIIIe siècle, qui ont réinterprété le droit romain pour mieux définir la notion de souveraineté et de monarchie. Depuis le règne de Saint Louis, les légistes affirment que le roi est empereur en son royaume » ou que le roi est souverain par-dessus tous ».Au début du XVIe siècle, nombreuses sont les publications d'ouvrages juridiques qui tentent de définir les pouvoirs du progression vers l'absolutismeLe juriste Claude de Seyssel explique dans son œuvre La Grande Monarchie de France, parue en 1519, que la monarchie française est réglée par trois grands principes qui l'empêchent de dégénérer en tyrannie la foi chrétienne, la justice et la police. Trois contre-pouvoirs en quelque sorte l'Église, les parlements et l'administration du royaume, qui fonctionnent comme des freins à la puissance absolue du Budé grand juriste et fondateur du futur Collège de France établit une définition de l'autorité royale absolue, dans son Institution du Prince, parue en 1547. Il souligne que le roi est le seul à pouvoir déterminer la nature de son gouvernement, qu'il n'est pas sujet aux lois du royaume ; il tient son autorité de Dieu et non des hommes. Grâce aux juristes, l'absolutisme royal prend forme mais la notion de personne sacrée du roi existe déjà au moment du sacre, par son union avec gouvernement royalPour faire admettre son autorité de souverain sur l'ensemble du royaume, François Ierest un roi législateur qui multiplie les actes édits, ordonnances..., innove en matière d'institutions et lance de nombreuses les quelque actes législatifs du monarque, l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 est demeurée la plus célèbre composée de 192 articles, elle exige la rédaction de tous les actes administratifs en langue française et généralise la tenue des registres paroissiaux. Cette grande ordonnance concerne tous les domaines et veut unifier les procédures mises en place par le pouvoir fonctionnement du gouvernement est basé sur l'existence d'un Conseil étroit, réuni presque quotidiennement autour du roi, composé de membres de la haute noblesse et capable de s'adapter aux nombreux déplacements du souverain. Il traite avant tout des affaires militaires et diplomatiques, pendant qu'un Conseil privé siège en permanence à Paris pour gérer les affaires dites toujours le souverain qui décide en dernier ressort, après avoir consulté les représentants de la société politique ». En plus de la haute noblesse, François Ier sait s'entourer de conseillers spécialistes qui annoncent déjà le développement d'une administration d' roi s’assure le contrôle de l’Église de FranceL'accord conclu entre François Ier et le pape Léon X, par le concordat de Bologne de 1516, va devenir un instrument déterminant du renforcement de l'autorité royale. Le monarque obtient le droit de nomination de toutes les charges ecclésiastiques du royaume archevêchés, évêchés, abbayes et prieurés. Il dispose du pouvoir temporel sur l'Église de France c'est ce que l'on appelle le gallicanisme, le pape conservant le pouvoir spirituel. Le concordat prévoit le prélèvement d'un impôt les décimes » sur les revenus du clergé, qui est reversé dans les caisses du Trésor royal. De plus, le roi peut soumettre et fidéliser la noblesse en lui offrant des charges ecclésiastiques prestigieuses et lucratives contre services rendus, militaires ou politiques. Les réformes engagées par François IerL'importance des réformes financières engagées par le souverain s'explique par les dépenses croissantes de la monarchie, notamment en période de guerres. Les impôts dont la taille créée en 1439 sont devenus permanents et nécessitent la mise en place d'institutions centralisées. Le Trésor de l'Épargne est créé en 1523, tous les revenus y sont désormais recette des finances extraordinaires est créée en 1524 le personnel spécialisé se met en place avec des offices de contrôleurs, receveurs et comptables. Seize recettes générales sont créées en 1542, répondant à un cadre géographique déterminé ; elles seront vingt-trois sous Louis XIV puis trente-deux en 1789. Elles sont dirigées par le Conseil du roi et contrôlées par la Chambre des comptes. L'ancêtre du Trésor public est né !À côté des réformes financières, François Ier entreprend des réformes de justice en 1520 est créée la maréchaussée ancêtre de la gendarmerie représentant l'autorité royale sur l'ensemble du territoire, destinée à sécuriser les grands chemins du royaume et à juger les malfaiteurs. De nouveaux offices de justice sont créés, permettant d'accroître les capacités judiciaires des parlements qui sont des organes de justice.La création des offices au service de la monarchieFrançois Ier a véritablement consolidé le système des offices en instaurant leur vénalité. L'office est une délégation de service public par l'autorité royale c'est une fonction administrative permanente à laquelle sont attachés des revenus et des privilèges pouvant aller jusqu'à l'anoblissement. La multiplication et la vente d'offices en deux vagues 1522-1523 et 1542-1547 permet au roi d'approvisionner les caisses de l'État, de renforcer le contrôle du territoire par la création d'institutions de justice, de police, de finances..., d'assurer la promotion sociale des notables urbains et d'en faire des serviteurs du roi. Les offices peuvent être comparés à une fonction publique d'Ancien Régime, pour le plus grand bien de la monarchie en marche vers l'absolutisme. Cependant cet ensemble de transformations décisives sous François Ier, ne doit pas masquer les obstacles auxquels l'appareil d'État naissant et le souverain sont confrontés le territoire du royaume constitue un espace immense qui se parcourt très lentement. L'application des ordres et leur contrôle par les agents royaux est toujours en décalage avec la loi du roi. Les institutions de l'État sont encore au XVIe siècle, des institutions parmi tant d'autres locales mais le roi a l'avantage de pouvoir les dominer si besoin est, par l'usage de la force armée.
Philippe IV le Bel devient roi à 17 ans, le 5 octobre 1285, à la mort de son père Philippe III le Hardi, victime du typhus à Perpignan au retour d'une catastrophique expédition contre l'Aragon. Marié l'année précédente à Jeanne de Navarre, qui lui a apporté en dot la Champagne et la Brie et à laquelle il restera toujours fidèle, il est sacré à Reims avec sa femme le 6 janvier 1286, selon la tradition capétienne. Sous son règne, en près de trente ans, la France consolide ses frontières. La monarchie échappe à l'emprise du pouvoir religieux. Elle s'écarte des traditions féodales en se dotant d'une administration moderne et en faisant appel à des fonctionnaires zélés issus de la bourgeoisie. Échec en Flandre Quand il monte sur le trône, à seulement 17 ans, le roi manifeste déjà une autorité qui rappelle son grand-père Saint Louis plutôt que son père, le terne Philippe III. Mais tout au long de son règne, il va rechercher les conflits plutôt qu'il ne va les éviter à la différence de Saint Louis, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Philippe le Bel fait occuper la Flandre dont le comte et les habitants ont pris le parti de son ennemi le roi d'Angleterre. Mais il ne s'en tient pas là. Il attire par ruse le comte à Paris, le séquestre et confie l'administration de ses terres à Jacques de Châtillon. Par ses maladresses, celui-ci s'aliène très vite les habitants. C'est ainsi que le 18 mai 1302, les habitants de Bruges massacrent la garnison française. Le roi capétien prendra sa revanche à Mons-en-Pévèle le 17 août 1304. De ce conflit date la scission actuelle de la Flandre, le nord s'émancipant de la suzeraineté capétienne, le sud Lille, Douai, Béthune étant livré à Philippe le Bel par le traité d'Athis-sur-Orge, le 24 juin 1305, conclu avec le comte Robert de Béthune. Impopulaires impôts Philippe le Bel a besoin d'argent pour poursuivre la guerre contre les Flamands et maintenir le train de vie de l'État malgré quelques signes de dépression économique. Il ne lui suffit pas de dévaluer la monnaie ni de dépouiller les juifs et les banquiers lombards. Il crée aussi de nouveaux impôts, tel celui sur les ventes que le peuple surnomme la maltôte» ou mal levé. Le mot finira par désigner tout impôt illégitime. Pour élaborer ses décisions et faire passer ses réformes, le roi s'appuie sur un Conseil composé de personnes qu'il choisit dans la bourgeoisie en fonction de leurs compétences. À partir de 1302, le roi prend aussi l'initiative de réunir à Notre-Dame des représentants du clergé, de la noblesse et des bourgeois pour obtenir leur acquiescement à ses réformes et ainsi faire passer celles-ci plus aisément. Ces réunions occasionnelles préfigurent les états généraux» les derniers seront réunis en 1614 et 1789. Philippe le Bel commence par ailleurs à organiser son administration et constituer des services spécialisés. C'est ainsi que prend forme le Parlement» ébauché par son grand-père. Il siège à Paris et traite les affaires judiciaires en appel. Il crée une Chambre des Comptes chargée de contrôler la gestion des officiers royaux. Il confie à ses proches conseillers Pierre Flote puis Guillaume de Nogaret la garde du Sceau royal au sein d'une chancellerie. À eux revient l'enregistrement et l'expédition des actes royaux. Le petit-fils de Saint Louis en conflit avec le pape Le roi lève en 1295 un impôt occasionnel sur le clergé, la décime». Le clergé s'incline, bien que le roi se soit dispensé de demander l'autorisation au pape de lever cet impôt. Il est vrai que l'on ne saurait rien refuser au petit-fils du pieux Louis IX, d'autant que celui-ci est canonisé par le pape Boniface VIII le 11 août 1297. Cela n'empêchera pas le roi d'entrer en conflit avec la papauté. Guillaume de Nogaret, fidèle serviteur du roi, se rend en Italie en vue de destituer le pape. La rencontre a lieu le 8 septembre 1303, à Anagni, au sud de Rome. Elle tourne mal. On parle d'un attentat» contre la personne du pape, qui aurait été souffleté. Cet événement marque une rupture avec le XIIIe siècle, siècle chrétien par excellence durant lequel les gouvernements se soumettaient bon gré mal gré aux exigences du pape. Philippe IV le Bel se pose en précurseur du gallicanisme et de la laïcité, autrement dit de la séparation de l'Église et de l'État. La grande affaire du règne est l'arrestation des Templiers le vendredi 13 octobre 1307. Ces moines-soldats, depuis la fin des croisades, vivent en France de leurs rentes. L'opinion ne les aime guère et le roi lorgne sur leurs biens. Après leur arrestation, ils sont torturés, jugés et condamnés. La fin du règne est altérée par le scandale de la Tour de Nesle et la révélation de l'adultère des belles-filles du roi... Mais le royaume, à la mort du roi, le 29 novembre 1314, paraît en ordre et plus puissant que jamais. Publié ou mis à jour le 2019-11-24 182743
La définition du roi comme seigneur apparaît au moment de son sacre, dans le matériel chevaleresque qui lui est remis l'épée et les éperons avec la formule Le roi ne tient son royaume que de Dieu et de son épée ». Le royaume devient un bien privé que le monarque reçoit par hérédité et sur lequel il exerce son plein pouvoir. Le roi est souverain, c'est-à-dire que lui seul peut reconnaître les droits attachés à une terre, à une ville, à une province ou encore à un individu exerçant une fonction au nom du roi. Il admet ainsi un fractionnement de la puissance publique et l'utilise finalement comme pièce maîtresse de la société de par la main de justice et le dais lors de la cérémonie du sacre, le roi détient le pouvoir de juge suprême. Lorsque le roi fait régner l'ordre et la justice, il agit comme Dieu et la loi royale se confond avec la loi divine. Elle suggère l'idée de principes supérieurs à la volonté du monarque, ce sont les lois dites lois fondamentalesElles sont au nombre de trois et fixent les règles d'accession au trône de France la primogéniture mâle la fonction monarchique est indivisible et déléguée héréditairement, de mâle en mâle, à la lignée régnante par ordre de naissance, à l'exclusion des femmes et de leur descendance. Elle inclut la loi salique » qui interdit la succession au trône par les femmes ;le roi est majeur à treize ans révolus depuis une ordonnance royale de 1374 ;le roi est loi salique permet par exemple à Philippe VI de Valois, neveu du roi Philippe IV le Bel, de monter sur le trône de France en 1328 à la place du prétendant masculin le plus direct, le roi d’Angleterre Edouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère Isabelle. La loi salique impose aux rois un ordre de succession qu'ils ne peuvent pas modifier ; c'est la notion de royaume immuable et indépendant de la personne du vers la monarchie absolueDès le XVIe siècle, de nouvelles formules s'élaborent pour préciser la notion de monarchie absolue et finissent par consolider la théorie de l'absolutisme de droit divin qui resplendira sous Louis XIV.L'unification des deux corps du roi le corps mortel du roi et le corps immortel du royaume fusionnent dans la personne du souverain ; on retrouve ce principe dans la maxime Le roi ne meurt jamais ».La souveraineté est absolue c'est le juriste Jean Bodin qui pose la notion de souveraineté absolue en 1576, durant la période de guerres de religion. Il estime que la souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle » et qu'elle ne peut appartenir qu'à une personne. Tous les hommes doivent se soumettre à la loi du roi. En 1632, un autre juriste français, Cardin Le Bret, parvient à cette définition très concise La souveraineté n'est pas plus divisible que le point en géométrie ».Le droit divin des rois dans un monde où tout vient de Dieu, les rois déclarent d'abord n'avoir de compte à rendre qu'à Dieu puis prétendent être l'image de Dieu aux yeux des hommes. Le droit divin des rois de France s'est certainement construit par imitation de l'exemple pontifical. Les Jésuites Compagnie de Jésus fondée en 1540 s'opposent à ce développement qu'ils jugent sacrilège et vont jusqu'à justifier le régicide si le monarque se comporte comme un tyran.
le roi est empereur en son royaume