Sereconstruire après un burn-out - Les chemins de la rĂ©silience professionnelle de Sabine Bataille - Collection Bien-ĂŞtre au travail - Livraison gratuite Ă 0,01€ dès 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ
uÀ 41 ans, Éric se remet d’un burn-out qui lui a valu une longue hospitalisation. « J’avais ma femme, ma maison, mais je travaillais quinze heures
Lidéal, si vous êtes dans cette situation, est d’accepter d’être accompagné(e) par un professionnel de santé qui vous aidera à ne pas perdre pied et vous permettra d’amorcer votre reconstruction après votre burn-out. Dans cet article, je vous propose des pistes de réflexion pour initier une reconstruction durable sur le plan
Ila été diagnostiqué chez moi un burn-out. Lorsqu’on passe par un burn-out, un vrai, ce lui qui vous empêche de vous lever, celui qui vous empêche d’avoir la moindre sensation positive, celui qui vous enterre dès le réveil Il est quasi impossible de se sortir de là tout seul. Après plusieurs mois, j’ai commencé à me
Mereconstruire et retrouver ma place dans la société. Faire le deuil d’une reconnaissance professionnelle et admettre enfin que cela n’est pas dû à un manque de compétence mais seulement à un modèle de management
J'ai changé de vie après un burn-out" Par Antonio Tardieu Mis à jour le 17/02/2022 à 16:57 À 44 ans, Jeanne, travailleuse sociale, avait toujours beaucoup donné aux autres.
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Se reconstruire après un burn-out est une phase essentielle, longue et parfois un premier temps, il va falloir apprendre à lutter contre toutes nos idées faut apprendre à casser les barrières que nous avons érigées durant cette longue descente aux enfers en croyant nous il sera temps de travailler sur soi, de se reconstruire avant d’envisager un retour au cela, il existe plusieurs cadres sophrologie est l’un d’eux. Néanmoins, il est important de rappeler que, avant même de parler de reconstruction et d’accompagnement, la prise en charge médicale de l’épuisement physique et moral est que l’on peut se reconstruire après un burnout sans prise en charge médicale est bien la première de ces idées fausses qu’il nous faut idées fausses sur le burn-outEn effet, se reconstruire après un burn-out n’est possible qu’une fois que l’on est physiquement et mentalement prêt à le faire. Cette prise en charge préalable par le corps médical est donc essentielle au processus. Elle est le seul moyen de remettre en place des bases solides sur lesquelles il sera possible de se même, la seconde idée fausse dont il faut se départir est qu’il n’existe qu’une seule façon de s’en sortir et que cela fonctionne une fois pour toutes. En effet, chaque burn-out est unique. Le burn-out est le résultat d’un processus moral et physique propre à chaque individu. Si chacun a sa façon de s’écrouler, chacun a aussi sa façon de se conséquent, pour se reconstruire après un burn-out, certains auront besoin d’un suivi thérapeutique plus ou moins long et plus ou moins pointu. La sophrologie n’est pas adaptée à toutes les situations. Il est tout à fait normal que votre sophrologue reconnaisse ses limites et vous suggère de revenir vers un processus de sortie du burn-out est long. De même, les rechutes ou les moments de découragement sont ces raisons, il faut aussi apprendre à casser le silence. Il faut oser parler de ses souffrances et de ses ressentis. Thérapeutes ou sophrologues, nous sommes là pour écouter et accompagner, pas vous il faut arrêter de se dire que l’on pourra se reposer “après”, quand “tout sera fini”, que l’on a “pas le temps”. Il faut apprendre à lâcher-prise, à prendre du reconstruire avec la sophrologieSe reconstruire après un burn-out nécessite un espace privilégié. Un cadre dans lequel il sera possible d’apprendre à revenir à soi. Où l’on pourra enfin prendre du recul. Où il sera possible de concevoir et expérimenter de nouvelles stratégies de sophrologie offre une approche complémentaire aux thérapies habituelles. Son aspect didactique comme la sollicitation conjointe des aspects psychologiques et physiques apportent de nouveaux outils effet, en se réappropriant son corps et ses sensations, il devient plus facile de se connaître. De redécouvrir et apprendre à détecter cette fatigue qui s’installe avant qu’elle ne nous travaillant sur le lâcher-prise physique et moral, la sophrologie apporte des outils concrets pour apprendre à mieux gérer son reprise d’activité professionnelle demande un travail de fond sur la confiance en soi, en ses capacités à surmonter les épreuves et le regard des autres. Ici aussi, la sophrologie apporte des outils à la portée de pas de côtéPour conclure cet article, rappelons une statistique importante. Un chiffre mis en avant par Dr François Baumann dans son livre “Burn-out quand le travail rend malade“ 30 à 40% des personnes reprenant le travail après un burn-out replongent. Cette rechute est le plus souvent liée au manque de préparation et à la reconstruire demande du temps, beaucoup de temps. Faire appel à un thérapeute est absolument nécessaire pour commencer. L’action du sophrologue n’a de sens qu’après un premier travail thérapeutique qui n’est pas de son contre, sur la durée et par la méthode qui tend à encourager l’autonomie, la sophrologie peut s’avérer une aide complémentaire précieuse. © Je ne suis pas l'auteur de cet article, voir la sourceSi vous êtes l'auteur et que vous ne voulez pas que je le partage, clés burn-out,sophrologie.
Date de la crise décembre 2012. L’entreprise où travaille Jean-Baptiste van den Hove est en train de se transformer, comme toutes les boîtes du secteur des télécoms en Europe. L’ambiance des débuts lui manque. Sa structure a été intégrée à la lourde organisation du France Télécom » belge, Belgacom. Disparus l’autonomie, l’encouragement à la prise de risque, l’atmosphère entrepreneuriale J’avais du talent pour ça, l’entrepreneuriat.». Tout est plus lent, plus système ». Ses objectifs de fin d’année sont largement dépassés mais une réorganisation interne le fait encore évoluer »… J’étais manager numéro 1 et je devenais numéro 3. » La goutte d’ le recul, le jeune homme repère quelques signes avant-coureurs l’épuisement Je bossais vraiment trop », l’hypersensibilité au bruit Je portais toujours des bouchons d’oreille au bureau », et surtout le manque de sens Quand je rentrais à 22 heures du boulot dans ma grosse bagnole de fonction, je sentais bien au fond de moi qu’il y avait un vide. ». Les matins suivant l’annonce de sa nouvelle affectation, il perd toute énergie Je mettais jusqu’à une heure et demie à sortir du bain. ». Dans l’open space, il se surprend à chercher des endroits d’où personne ne le verra. Ses sens semblent saturés. L’ascenseur lui donne la nausée, comme s’il embarquait dans un manège de parc d’attractions. Parfois, il s’échappe pour dormir une à deux heures dans les toilettes, ou dans sa voiture. Il déjeune seul. Il perd 10 kg en deux mois. Je ne sais pas ce que tu as mais il va falloir que tu t’en occupes », lui dit un jour son médecin de famille. Sa prescription un rendez-vous chez le psychiatre et un arrêt maladie. Là , je me suis retrouvé tout seul chez moi, pendant un mois. Je ressentais une telle détresse. » L’appartement où il passe ses journées n’est pas encore tout à fait meublé, il vient seulement d’emménager. Sa seule sortie le supermarché, pour acheter des lasagnes surgelées. J’y allais toujours aux heures où il y a le moins de monde. Je ne mangeais qu’une seule fois par jour. J’avais un nœud à l’estomac. » Jean-Baptiste van den Hove rentrera finalement chez ses parents. Faute de mieux », il passe ensuite quatorze mois à Châteauroux Indre dans une communauté thérapeutique pour toxicomanes, Saint-Jean Espérance. Avec les tox’, on ne peut pas se mentir. Ils m’ont fait réaliser que j’étais beaucoup dans l’apparence, la prétention, que j’avais un besoin de reconnaissance assez dingue et que je manquais de coffre. »Il rejoint ensuite une autre communauté à Cognac Charente, L’Arche, qui accueille des personnes handicapées mentales. Autant les toxicos m’ont fait descendre de mon piédestal, autant les personnes handicapées m’ont montré la beauté de la relation. Ce que c’était que d’ouvrir son cœur. » Le terrassement, et puis la reconstruction. Ça a l’air peut-être fleur bleue quand je le raconte comme ça. Je crois qu’il faut avoir souffert pour comprendre. »Durant ces longs temps de vie communautaire, Jean-Baptiste van den Hove n’oublia jamais la solitude qu’il avait ressentie après son arrêt maladie. Les autres victimes du burn-out l’avaient très certainement vécu aussi l’incapacité de se rendre sur son lieu de travail, où l’on passe l’essentiel de ses journées… L’impossibilité de rester trop longtemps seul chez soi… Et la difficulté de rentrer chez ses parents, chez des proches, de supporter les conseils maladroits, les attentes involontaires… L’impasse. Où aller ? Il n’existait alors aucune communauté adéquate, sur le modèle de celles pour les drogués ou les de cette réflexion qu’est née l’association Au temps pour toi 1. Dans cette maison à l’ambiance familiale installée dans un coin arboré du Limousin, les victimes de burn-out peuvent séjourner de trois semaines à neuf mois, en fonction des besoins. Pour Jean-Baptiste van den Hove, le burn-out, c’est souvent la rencontre de sa fragilité. Je suis fragile, je ne peux pas tout tout seul, j’ai besoin de l’autre. C’est la relation qui nourrit et guérit. » Le premier résident a été accueilli en mars 2017. Une dizaine de demandes arrivent chaque semaine. Seules quatre chambres sont ouvertes à ce jour. Le burn-out n’étant pas encore reconnu comme une maladie, l’association ne reçoit aucune subvention. Elle cherche des dons pour ouvrir de nouvelles chambres.
Santé Magazine Actu👇Stromae sur TF1 comment s’est-il reconstruit après son “Enfer” ?Stromae était l’invité du journal de 20h de TF1 ce dimanche 9 janvier pendant lequel il a annoncé son retour dans la musique. Le chanteur s'est également confié sur ses sept années d'absence. Comment Stromae a-t-il réussi à se reconstruire ?1 fois par moisJe m'abonneLes informations vous concernant sont destinées à l'envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisées et des conseils pratiques. Elles sont conservées pendant une durée de trois ans à compter du dernier contact. Ces informations pourront faire l’objet d’une prise de décision automatisée visant à évaluer vos préférences ou centres d’intérêts personnels. Conformément à la loi française Informatique et Libertés » n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement Européen 2016/679, vous pouvez demander à accéder aux informations qui vous concernent, pour les faire rectifier, modifier, ou supprimer, pour vous opposer à leur traitement par mail à dpo ou par courrier à l'adresse suivante Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris, ou pour demander leur portabilité, en écrivant par courrier à l'adresse suivante Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris ou par mail à dpo Vous pouvez également définir les conditions d'utilisation, de conservation et de communication de vos données à caractère personnel en cas de décès. Pour toute demande relative à vos données personnelles, vous pouvez contacter le délégué à la protection des données à l’adresse mail suivante dpo ou introduire une réclamation auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés. Lire la suite Santé Magazine » Stromae laisse la France bouche bée avec sa performance dans le 20 Heures de TF1 » Stromae crée l'événement en chantant son nouveau titre 'L'Enfer' pendant son interview au JT de TF1 'Il faut du sang-froid' Gilles Bouleau revient sur l'insulte d'Éric Zemmour à son encontre après le JT de 20h de TF1 Stromae laisse la France bouche bée avec sa performance dans le 20 Heures de TF1 »Invité du Journal de 20 Heures de TF1, le chanteur Stromae s'est adonné à une performance musicale qui a surpris et bouleversé les crée l'événement en chantant son nouveau titre 'L'Enfer' pendant son interview au JT de TF1Le chanteur belge a dévoilé un nouveau single puissant, où il chante sa dépression et ses envies suicidaires.'Il faut du sang-froid' Gilles Bouleau revient sur l'insulte d'Éric Zemmour à son encontre après le JT de 20h de TF1Le 30 novembre dernier, le journaliste accueillait pour la première fois Éric Zemmour sur TF1 pour évoquer l'élection présidentielle. Le candidat à la présidentielle avait ensuite dénoncé une 'interview de procureur'. Par contre un Président qui dit 'j'emmerde', ça passe crème Il fallait surtout du sang froid à Zemmour pour répondre à cet interview, si on peut appeler ça un d'accouchement c'est pour quand ? comment la calculer ?Npmbre de semaines de mois, date présumée, on vous raconte comment tout se calcule.“Je n’avais aucun affect à son égard” Gilles Bouleau revient sur son interview d’Éric Zemmour - GalaGilles Bouleau est revenu sur son interview du 30 novembre 2021 avec Éric Zemmour. Dans le JT de 20h sur TF1, le polémiste d'extrême droite avait confirmé sa candidature à la présidentielle 2022 et... Ce journaliste est à l'image de Salomé, Ruquier. Ce ne sont pas des journalistes car ils ne sont pas là pour présenter un candidat et son programme. On sent la haine, le mépris dans leur façon de mener leur interview. Que l'on soit pro Zemmour ou pas c'est audieu à ans après Top Chef, Camille Delcroix a ouvert son premier restaurantVainqueur du célèbre concours télé Top Chef en 2018, le Nordiste a ouvert son premier établissement en décembre à Saint-Omer Faut être couillu pour ouvrir un restau en cette période tenderxbranson m’emeut 🥺Offres exclusives de nos partenaires 1 fois par mois Je m'abonne Les informations vous concernant sont destinées à l'envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisées et des conseils .Je certifie ne pas envoyer d'e-mail indésirable Invité du journal télévisé de TF1 à 20 heures ce dimanche, le chanteur belge a dévoilé un nouveau single puissant, intitulé "L'Enfer", en répondant à une question d'Anne-Claire rappelé qu’il avait "longuement travaillé en amont" sur cette sont conservées pendant une durée de trois ans à compter du dernier contact. Ces informations pourront faire l’objet d’une prise de décision automatisée visant à évaluer vos préférences ou centres d’intérêts personnels. Alors que la journaliste venait de le questionner à propos du le mal-être qui le ronge depuis de nombreuses années, l'interprète de Formidable » s'est mis à chanter au débotté, révélant alors le deuxième titre de son troisième album, L'enfer ». Conformément à la loi française Informatique et Libertés » n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement Européen 2016/679, vous pouvez demander à accéder aux informations qui vous concernent, pour les faire rectifier, modifier, ou supprimer, pour vous opposer à leur traitement par mail à dpouni-medias. Toujours ou par courrier à l'adresse suivante Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris, ou pour demander leur portabilité, en écrivant par courrier à l'adresse suivante Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris ou par mail à dpouni-medias. On croit parfois que c’est la seule manière de les faire taire, ces pensées qui me font vivre un enfer, ces pensées qui me font vivre un enfer », raconte-t-il dans cette Et je ne pense pas qu'Éric Zemmour, qui avait fait deux jours plus tôt un doigt d'honneur, pouvait s'étonner que j'aborde le sujet", a-t-il pouvez également définir les conditions d'utilisation, de conservation et de communication de vos données à caractère personnel en cas de décès. La séquence a déjà été visionnée plus de deux millions de fois sur le compte. L'Enfer , chanson sur ses"pensées suicidaires" Alors que celle-ci lui parle d'un"certain mal-être" contre lequel l'artiste belge a"lutté" pendant sept ans, et de la"solitude" dont il parle dans ses chansons, elle lui demande "Est-ce que la musique vous a aidé à vous en libérer ?" Là , changement d'ambiance. Pour toute demande relative à vos données personnelles, vous pouvez contacter le délégué à la protection des données à l’adresse mail suivante dpo ou introduire une réclamation auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés. Nos services . Le chanteur âgé de 36 ans se tourne, et nous regarde dans les yeux, lorsqu'il se confie sans détours sur sa dépression "Du coup/J'ai parfois eu des pensées suicidaires/Et j'en suis peu fier/On croit parfois que c'est la seule manière de les faire taire/Ces pensées qui me font vivre un enfer".
Sabine Bataille est sociologue du travail, auteur de la première enquête en France sur la reconstruction post burnout des cadres » 1er prix du jury Anact/ Dauphine en 2012, spécialisée en Qualité de Vie au Travail. Elle a 15 ans d’expérience dans le conseil RH et la gestion de carrière en accompagnant les salariés dans leurs évolutions, transitions et mobilités professionnelles. Sabine Bataille reçoit les salariés en consultation, conseille les entreprises sur leurs dispositifs post burnout et collabore activement avec les professionnels des Services de Santé au Travail. Elle intervient dans les colloques de santé au travail et anime des conférences et groupe de travail pluridisciplinaire. Elle travaille avec un réseau pluridisciplinaire sociologues, psychiatres, avocats, médecins, policiers, personnels soignants… prêt à intervenir en entreprise pour prendre en charge les risques psychosociaux liés au stress, à la violence et harcèlement au travail. Fondatrice du Réseau RPBO rassemblant des experts pluridisciplinaires labélisés sur la Matrice RPBO©, elle transfert aujourd’hui ses compétences aux professionnels des Services de Santé au Travail Médecins, psychiatres, psychologues du travail… et certifie les professionnels de l’accompagnement DRH, responsable formation, consultants bilan de compétences, thérapeutes, psychologues… pour garantir un niveau de qualité et d’éthique haut de gamme à ces professionnels souhaitant renforcer leur expertise méthodologique autour de l’accompagnement des crises identitaires liées au travail. I. Le burn out, un tabou ? Non, surmédiatisé ! A. Un déni initial A l’époque de mon enquête 2005-2012, effectivement, les salariés victimes qu’ils soient managers ou dirigeants… vivaient le burnout comme un chagrin d’honneur » et préféraient s’étouffer eux-mêmes dans le déni de leurs souffrances que de dévoiler leurs difficultés à l’employeur. Sociologiquement, cela n’a fait que renforcer le déni des RH et des organisations pour aboutir au règne du tabou social. On a vu alors apparaitre à l’époque les premiers arrêts longue maladie dont on n’osait parler de peur d’être contaminé » par l’insuffisance professionnelle. Cette appréhension collective de la contagion sociale », couplée à cette crainte individuelle d’être mal évalué, mal noté, mal reconnu, jugé d’incompétent ou pire de paraître défaillant, voire fragile et sensible » aux yeux de l’employeur n’a fait que renforcer le piège sociétal dans lequel se trouve les salariés et les entreprises aujourd’hui. Ce cercle infernal du déni a signé l’arrêt de mort des carrières linéaires dès les années 2000. Les projets matriciels et les NTIC aujourd’hui installés durablement ont ensuite précipité le phénomène. Le burnout s’est enraciné silencieusement et fait désormais partie du paysage, mais reste vécu comme une honte ou un sale coup de canif à un contrat social qui devait garantir la reconnaissance et l’évolution professionnelle. L’idée de ne plus être performant, dans une société qui l’exige à tous les niveaux familial, personnel, professionnel, financier, sportif et même sexuel…, est tout simplement impensable et impensé pour un salarié qui se donne à fond et veut juste bien faire son travail. N’arrivant plus à négocier, ni à tolérer en leur être une baisse de qualité ou de performance, les salariés victimes tentent frénétiquement de combler cet écart jusqu’à la syncope 1ère alerte, l’épuisement 2ème alerte, la maladie 3ème alerte ou… le suicide la mort. Grâce aux entretiens et aux résultats de l’enquête, ils ont réussi à mettre des mots sur leurs maux du travail. Mais on parlait alors à l’époque plus facilement de stress et de harcèlement grâce aux travaux de Marie-France Hirigoyen, puis de Vincent de Gaulejac et Nicole Aubert que de burnout. Les premiers accords sur le stress au travail ont été signés en France ANI du 2 juillet 2008, suivis par l’ANI sur le harcèlement moral ou sexuel et les violences au travail 26 mars 2010. Ces trois axes ont ensuite été suivis de très près par les DRH, car ces accords s’imposent à toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leur branche d’activité. B. Un changement vers 2010 Depuis 2010, tout s’est bousculé sur un terrain déjà très fragilisé par la crise et des NTIC de plus en plus intrusives dans la vie quotidienne mettant en péril l’équilibre vie pro/vie perso. Les salariés, toujours en quête de performance, n’arrivent plus à se débrancher » du travail. C’est dans ce contexte sociétal que l’obligation de résultat en matière de Santé et de Sécurité au Travail est venue rajouter une pression supplémentaire aux entreprises, qui doivent garantir à leurs salariés, santé, sécurité physique et … mentale L. 4121-1 et L. 4121-2 du Code du travail. En outre, la responsabilité et le rôle de l'employeur ne s’arrêtent pas à la mise en oeuvre des dispositions que lui impose la loi il a le devoir de prendre toutes les mesures adaptées qu'elles figurent ou non dans le code du travail, au regard des risques identifiés en lien avec les activités, les missions ou les opérations confiées à l'entreprise. La Cour de cassation a rappelé que l’obligation de protection ne vise pas seulement la santé physique, mais également la santé psychologique du salarié. Elle va plus loin, en précisant que l’absence de faute de l’employeur ne peut l’exonérer de sa responsabilité, dès lors que des faits de harcèlement moral ont eu lieu dans son entreprise Soc., 21 juin 2006, n° Balaguer c./ Bourlier et alii. Aujourd’hui, la surmédiatisation autour du burnout et les obligations sociales facilitent certes, la prévention primaire et secondaire, mais visent d’avantage l’efficacité d’évitement du risque pénal et des obligations assignées aux employeurs que le bon sens et la bienveillance envers les salariés en souffrance. La priorité d’adapter le travail à l’homme, reste un principe tiré de l’ergonomie et renverse l’idée selon laquelle il faut demander aux salariés de s’ajuster aux nouvelles contraintes du travail c’est bien au travail de fournir un cadre compatible avec les capacités et caractéristiques individuelles, mais l’employeur doit prioritairement prendre des mesures de protection collective Article L 4121-2. II. Une maladie des bons élèves » Le burnout est un épuisement chronique dû à un surinvestissement au-delà du raisonnable par un salarié hyper-professionnel, engagé et loyal envers son travail plus que son employeur d’ailleurs, puisqu’il est capable d’outrepasser les règles de bon sens et de désobéir aux compteurs d’heures supplémentaires pour mener à bien sa tâche professionnelle. Bien sûr, l’entreprise y trouve son compte, mais ce surinvestissement du salarié l’entraine irrémédiablement vers un trouble de l’adaptation » critère psychiatrique officiel du burnout entrainant un déséquilibre de l’ensemble de son environnement biologique, puis psychologique avec par la suite des conséquences d’ordre personnel, social et familial. Les conjoints de victimes de burnout le savent bien. On ne le dira jamais assez à ces profils-types de victimes le burnout n’arrive pas du jour au lendemain, car c’est un trouble de l’adaptation. Il s’enracine dans le temps, et se cristallise autour d’un processus social d’abord professionnel, puis personnel qui s’installe dans la durée sur des repères faisandés, menant irrémédiablement à un épuisement physique, cognitif, psychologique et vital en quelques mois ou quelques années. Trop de pression, trop d’heures supplémentaires, trop de déplacements, trop de dossiers, trop de charge mentale, trop de responsabilités, bref… comme chantait Francis Lemarque trop de tout ». Quand la coupe est pleine elle déborde, c’est juste mécanique ! De 99 on passe à 100. Ce n'est pas plus compliqué que cela. La logique gestionnaire devrait le savoir... Ce n’est pas une question de compétences puisque cela touche les meilleurs. Par contre, le piège pour ces bons éléments est de surestimer leurs ambitions, leurs capacités, leurs aptitudes à résoudre seuls les problèmes d’insuffisance de leur environnement de travail. A contrario, ils sous-estiment gravement les dégâts et les conséquences pour leur santé, leur carrière et leur entourage qui assiste impuissant à leur descente aux enfers. En outre, ils n’anticipent pas les difficultés qu’ils auront à reprendre le chemin de bureau s’ils s’arrêtent trop tard ou trop longtemps. Avec les psychiatres et les médecins du travail, nous sommes effarés de rencontrer de si bons éléments restant bloqués presque deux ans après leur burnout, en train de dépérir socialement en étant en arrêt ou demandeur d’emploi, la boule au ventre, leurs émotions à fleur de peau, à l’idée de devoir refaire un cv ou pire de devoir retrouver un job ! Inutile de vous dire que leurs façons d’être, de penser, de s’estimer se détériorent radicalement en peu de temps et peuvent favoriser le terrain dépressif. Paradoxe français la crainte de perdre son boulot, n’incite pas les salariés à changer d’emploi, restant ainsi coincés dans une soumission consentie entretenant leur mal-être au travail. Il n’y a plus suffisamment d’appel d’air, ni de mobilités professionnelles désirées le vent n’est plus assez porteur pour ces salariés qui auraient besoin d’espoirs plus que de contraintes ou de boulets accrochés à leurs pieds. Bien que les mobilités désirées » par opposition aux mobilités subies », soient majoritaires dans le discours des cadres en représentant 2/3 des demandes, en réalité et au final, dans 74% des cas, ces mêmes salariés ne bougent pas Source Apec – Enquête mobilité - 2014. Rappelons que la santé physique et psychique restent une conséquence de leur investissement au travail. Si déséquilibre il y a, une mauvaise santé peut s’installer durablement. Si équilibre restauré il y a, alors une qualité de vie et d’épanouissement par le travail peut commencer à exister ! Les personnes que j’ai accompagnées et qui ont réussi à reconstruire leur identité professionnelle peuvent l’attester ! On peut faire moins, mais mieux… et le bien-être existe aussi et surtout grâce au travail qui est, rappelons-le, un facteur protecteur de l’identité ne l’oublions pas ! III. Trois cas de figures pour se remettre d’un burn out On ne peut pas se reconstruire seul ; il y a besoin à minima d’un médecin et d’un accompagnement de type psychologique sur plusieurs mois afin d’éviter les risques de rechute qui sont malheureusement très nombreux si rien n’est réaménagé. A. Cas 1 Le salarié est mal en point, mais est encore à son poste de travail, ou dans l’entreprise. Il doit alors se rendre d’urgence chez le médecin du travail. Il est souhaitable qu’une personne de l’entreprise l’accompagne, puis le raccompagne chez lui à moins qu’il ne soit pris directement en charge par un professionnel de santé à l’issue de ce rendez-vous Samu, SOS médecin, pompiers…. Cela pour éviter les risques de désarroi, de décompensation ou pire, de crise suicidaire sur le chemin du retour. Le médecin du travail engage sa responsabilité dans la délivrance du certificat d’aptitude ou d’inaptitude et informe le salarié de sa décision avant d’en faire part aux RH si le salarié donne son accord. Ensuite, seul un médecin à l’extérieur de l’entreprise peut prescrire un arrêt de travail. Le médecin du travail de lentreprise, lui, assure un rôle de conseil auprès des RH et un rôle d’alerte. Le salarié doit donc se rendre immédiatement chez son médecin traitant ou un psychiatre ou aller à l’hôpital. B. Cas 2 Le salarié est en arrêt à l’hôpital ou à domicile. Il doit respecter les prescriptions médicales qui lui sont faites et tenir compte des risques pour sa santé et son entourage. Le burnout est une alarme aux conséquences potentiellement mortelles avec une comorbidité et des facteurs sociaux aggravants surtout dans les 1ers jours de l’arrêt. La durée d’un arrêt est variable selon l’état du salarié et peut s’installer pernicieusement dans le temps et être reconduit jusqu’à plus d’un an dans les cas les plus lourds. Durant ce temps, le salarié doit se tourner d’abord vers les professionnels du médical ou du paramédical pour récupérer un niveau de santé physique et psychologique normal. Ensuite, il peut se tourner vers différents types d’accompagnement pour reprendre confiance en lui et se donner les moyens de ré-occuper une activité sociale et/ou professionnelle. On ne le dira jamais assez le temps de l’arrêt peut être extrêmement déstabilisant pour le salarié car il vit très mal la situation et culpabilise à l’idée de ne plus pouvoir faire son travail il y a une véritable rupture anxiogène à l’idée de ne plus être à la hauteur pour ces salariés victimes-types. De plus, il a inconsciemment peur d’être jugé par ses collègues qui auront du récupérer sa charge de travail ou son manager qui évaluera la conséquence sur la volumétrie de ses objectifs prévus. Les causes et les conséquences se mixent entre elles. La situation peut l’enfermer dans un cercle vicieux psychologique et lui faire perdre toute crédibilité et estime de lui. Si c’est le cas, le salarié doit d’urgence se faire accompagner par un psychiatre, un psychologue du travail ou un thérapeute spécialisé sur plusieurs séances. Attention, seuls le médecin et le psychiatre pourront lui prescrire des médicaments contre l’anxiété ou la dépression. Toutes les autres professions ne peuvent ni prescrire des médicaments, ni arrêt de travail. C. Cas 3 le salarié revient dans l’entreprise après un arrêt. Il a la possibilité de se tourner en premier vers le médecin du travail qu’il peut rencontrer en visite de pré-reprise la semaine précédant son retour. Il peut aussi demander un entretien avec les RH et/ou son manager pour évoquer sa reprise. L’entretien tripartite donne de très bons résultats et garantie à minima un échange autour des conditions de travail et du contenu du poste. C’est à ce stade que le salarié peut demander à bénéficier d’un coaching, d’un bilan de compétence, ou d’un accompagnement spécifique à la reprise d’activité. Les solutions sont rarement trouvées dans l’immédiat, mais les bases de la discussion sont posées. Le suivi de cette concertation tripartite est alors porteuse de bons résultats où chacun doit se remettre en question pour qu’à l’avenir cela ne se produise plus. D. 3 conditions pour s’en sortir Le salarié se remet à 3 conditions Qu’il comprenne les causes de son burnout le contexte toxique, Qu’il sache exprimer ses envies son désir ou projet professionnel Qu’il connaisse ses limites ses ressources, ses moyens. On pourrait rajouter un socle, une quatrième condition de sécurité pour éviter la rechute qui serait sa capacité à se tourner vers des personnes tuteur ou relais quand il commence à ressentir l’inconfort, l’effort ou le stress. Cette capacité s’inscrira alors comme une véritable compétence émotionnelle et relationnelle, elle-même porteuse de ses talents autour d’une nouvelle aptitude professionnelle. Ces compétences et aptitudes lui serviront toujours par la suite. Le salarié acquiert grâce à son burnout les conditions de sa future Qualité de Vie au Travail, avec cette formule que j’ai appelé l’équation écologique ». Cette dernière se résout avec une analyse de son propre comportement au travail et dans la vie en général, avec des points de vigilance, des failles certes qui n’en a pas ?, mais surtout avec des atouts, des talents chacun en a ! qu’il convient alors de protéger dans un premier temps, puis de développer dans un second temps et renforcer dans un troisième temps. C’est alors que le salarié pourra, soit reprendre son poste mais avec un nouveau regard sur son travail et sa façon de s’y investir ; soit réfléchir à un autre projet de vie professionnelle dans son entreprise ou ailleurs. Le bilan de compétences et les congés individuels de formation sont des dispositifs RH qui permettent de prendre du recul avant un nouveau départ tout en assurant ses arrières. En règle générale, je conseille à mes clients le changement impératif de 2 ou 3 critères importants dans leur vie professionnelle poste, horaires de travail, mobilité…. Si rien ne change au retour du salarié la rechute est assurée dans les mois qui suivent ! Références bibliographiques, du même auteur La reconstruction professionnelle après un burnout », INRS Revue RST n°137. Mars 2014 L’après burnout », Santé Mentale n° 190. Septembre 2014 Se reconstruire après un burnout les chemins de la résilience professionnelle ». Editions Dunod/InterEdition 2015 Bien décider les 3 déclics pour oser faire un choix ». Editions Dunod / InterEditions. 2015 Approche interdisciplinaires des risques psychosciaux au travail ». Colloque Editions Octarès 2015
je me reconstruit après un burn out